Thursday, March 11, 2010

Pensée mortelle








On est tous des Goldorak ou des Batman, des guerriers de l'univers.
On jette l'encre avec des fusilles à pompe 
On brasse de l'air avec nos sabres laser
On pompe hardiment sur des tiges mortelles
On saute à pieds joints dans les tréfonds de la déviance sensorielle
On inhale des vapeurs toxiques
On fabrique des armures en béton pour se protéger
On s’isole avec nos acouphènes pathologiques
On se bourre de neuroleptiques
On tend la main, on ouvre la bouche, on sort la langue
Pour aider, aimer, baiser, rigoler

La réalité un jour nous rattrape
On n’est pas des warriors
On n’est pas invincibles
On sera tous limogés, out of order
The end.
Un battement de cil. Et vouf. Envolé.


Cette réalité, ma Piou Piou se la prend en pleine tronche en ce moment. Je martèle le message qu’elle m’a transmis depuis deux jours à coup de gros marteau dans ma tête pour ne jamais oublier ce mantra et continuer à faire la folle, ne rien louper depuis cette place si confortable assignée à chacun de nous sur Terre mais si éphémère.
« Enjoy et sniffons la vie qui vient à nous à pleins poumons car la fin de l’histoire n’est pas drôle »

Bon courage ma Piou Piou.

Thursday, March 4, 2010

Day 5 final end


J'ai poursuivi cette belle rencontre avec Tokyo, ses habitants et ma nouvelle amie pour une matinée sur l'avenue des Champs Elysées locale, matondi, puis les alentours qui grouillent de lettres capitales suspendues, qui forment autant de marques de grands designers qui se sont imposés dans la bataille de chiffon. Les Japonais raffolent des Français, de leurs marques et leurs lettres. Ils empruntent impunément quelques mots par ci par là et composent des merveilleuses tenues qu'ils signent en français. Originales et confortables.
Petit café avec Marimo, puis défilé sur escalators qui vous engoufrent dans de grands malls sombres, fond sonore d'eau qui ruisselle le long des murs. Une promenade extatique pour les sens. Yen qui défilent sur les étiquettes.
Et moi qui repart finalement vaillante, des formes et couleurs top top top pleins les paquets.
Les heures passent trop vite, on veut voir encore de cette ville magique.

Il est temps de repartir.
Direction l'hôtel, déjeuner à 16h avant de partir pour l'aéroport direction Seoul. Je reprends ma sale habitude d'européenne, j'expire quelques tafs sur le trottoir. Pourtant interdit ici. Puis l'avion, deux heures trente qui nous séparent d'une autre ville, Seoul.
Je suis moins confiante tout de même sur la Corée du Sud...



Petits mots grande parole

Une Dame, une Japonaise d'une classe et d'une grâce invraisemblables m'a confié son dicton local en fin de soirée. Je le prends je le garde.
Au Japon, quand la femme est solide, la société ne tombe jamais.

Ah! Ces femmes!

Tuesday, March 2, 2010

Day 4


Après la piscine, mon petit corps avait besoin de retrouver des forces. La dose de vitamines, de frais, de fibres, et de gourmandise. Pour les intimes : seul hic, le nom du restaurant (du Viking et pas n'importe quelle sorte, Impérial...) mais que je passe tous les jours, la tête haute et sans arrière pensée (ce qui relève de l'exploit, n'est ce pas les copines?)

Ensuite j'ai lu le journal avec un local dans le métro, on a partagé naturellement la page sport...
Et là en sortant du métro, dissimulé dans la foule, un géant parmi les miniatures. A vue de nez, 2m10. Aussi n'était il pas japonais, ce qui expliquait l'exploit.
Je suis passée devant le Disneyland local et quelques mètres plus loin, à la station, j'ai compris...
Mini, la petite gonzesse de Mickey.
Mini, petit.
Mini, cheveux noirs,
Mini = Japonaise.
Et puis la soirée : un moment inoubliable, je n'ai pas une seule photo, un film. Il me fallait savourer chaque moment de cette délicieuse rencontre. Mes amis étaient là, j'ai sympathisé avec une japonaise qui nous invitait à diner dans un restaurant italien, dans le Tokyo trendy, super busy.
Ce havre de paix nous a mis les papilles en action, le sourire aux lèvres et a été le cadre d'une nouvelle belle amitié. Je garde les détails comme autant de souvenirs inoubliables, gravés. Coeur, corps, tête.
Ce matin, nous nous retrouvons pour la séance shopping. Enfin, après quatre jours, je vais pouvoir dépenser du Yen et faire ma Geisha.








Day 3

J'ai dévalé des escalators, vers le ciel, vers la terre, puis sous terre. Traversé des centres commerciaux en-veux-tu-en-voilà, emprunté des rues étroites aux devantures recouvertes d'affiches, idéogrammes, pictos colorés, écrans géants. J'ai testé les toilettes qui vous rincent tout ce qui faut, j'ai pris le thé à leur manière (mini tasse, 4 soucoupes pour une dégustation complète), j'ai goûté le Robuchon à la japonaise.
Par contre, j'ai dormi à la française, réveillée à 6h du matin. La piscine m'a donc accueillie avec sa vue imprenable sur tout Tokyo et le parc Impérial. Mon petit plaisir avant de partir bosser comme un commuter à 40 min de la ville en train. J'ai vu des têtes se baisser en pleine réunion - les uns après les autres, ils tombent comme des mouches, puis ressortent quelques minutes plus tard de leur somme.
J'ai passé le Disneyland local, j'ai pu me réchauffer avec un bon lattee Starbuck. Je suis épuisée. Je n'ai pas écrit une ligne et je n'ai même plus la force de continuer celles-ci. 
Je vous abandonne. Je suis partie pour diner avec des Japonais dans un italien.