Y'a des matins comme ça. Des jours qui rallongent et n'en finissent plus, paraissent longs, trop longs. Un mauvais moment, une dure épreuve vient se glisser dans le cour d'un long fleuve tranquille.
Je finis cette semaine avec une bouche pâteuse, un arrière goût au fond de la gorge, une épine dans le coeur.
Je vantais la naissance d'une amitié il y encore très peu de temps, alors que je roulais ma bosse dans des journées éclatantes, écarlates, qui brillaient avec le soleil, qui poussaient avec les fleurs du Printemps, au gré de bonnes rigolades et de plaisirs intenses partagés.
Celle-ci s'est arrêtée nette, après un échange de balles pourtant bien intense à Roland Garros. Filet tendu, la balle a giflé ce cordage. Je l'ai prise de plein fouet. On aurait dit Samantha Stosur qui me donnait son meilleur coup, droit dans le coeur. 218 km heure.
Je suis restée totalement impuissante, car je n'ai pas compris. Et aujourd'hui je ne comprends toujours pas.
Mes valeurs en amitié sont pourtant claires. Je ne cesse de les mettre en oeuvre dans toute sorte d'ouvrages.
Cela n'a apparemment pas été suffisant, ou en tout cas pas clairement reçu.
Cette tristesse me suit, dans sa petite boîte, dans la poche gauche de mon short en jean. Elle pèse son poids et me fait sentir une toute petite fille qui a besoin du jupon de sa maman pour essuyer ses larmes.
Dans quelques jours, je placerai ce petit coffret dans un tiroir de ma commode, une plume douce de souvenirs.
En attendant, je me relève, comme à chaque épreuve que la vie nous réserve. Je lis ces quelques mots du dernier roman de Pancol, qui lui aussi pèse (800 pages, c'est peu dire).
"On est seul responsable de sa vie. il ne faut blâmer personne pour ses erreurs. On est soi même l'artisan de son bonheur et on est parfois aussi le principal obstacle à son bonheur. (...) Ne laisse personne te détourner de ton chemin. N'aie jamais peur de revendiquer ce qui te tient à coeur."
Je prends ça et tout le reste et je m'en vais continuer à vivre MA vie.
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