C'est le temps idéal pour écrire. Un réveil très matinal : 5h. Une lecture sous la couette tant il est bon de se rendormir après quelques pages. Je sens le froid envahir mon corps à ses extrêmités : pieds et mains gelés, je continue de parcourir mon livre du moment. Puis mon corps se remet en veille pendant deux bonnes heures. Un vrai bonheur, et un soulagement, il faut le dire. Je ne suis plus qu'à quelques minutes de ce que je pourrais appeler dans mon cas une grasse matinée. Je me lève subrepticement, débousssolée. il est trop tard pour mon horloge interne et quelques instants encore et je ne pourrais pas m'en remettre. Je me lève d'un bond et j'enfile mes vêtements les plus chauds et confortables qui sont à portée de mains. Une paire de collants épais, un pull très très long en cachemire et une chemise veste à carreaux. J'empoigne mon vélo et descends dans la rue, prête à parcourir les rues désertes de Londres d'un samedi matin. Les quelques gens que je croise - courageux et persévérants, les runners semblent se réchauffer par leurs pas de plus en plus rapides et vifs. J'accélère afin d'en faire autant jusqu'à l'endroit que j'ai choisi ce matin pour écrire. Le pain quotidien. Un endroit tranquille à cette heure, une ambiance plutôt parisienne et une musique tout à fait hors propos : Tchaikovsky. Une dizaine de minutes plus tard, je ne prête plus attention à la musique, je suis déjà loin. J'écris, les mots coulent tout seuls.
Après avoir commandé un café au lait et du pain frais, on me laisse tranquille.
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