Wednesday, October 26, 2011

Sans plus attendre

Que suis je censée faire maintenant?
Compter les jours et les nuits
Ne pas compter les jours et en rêver la nuit
Ne plus dormir en attendant le jour J
Ignorer le temps qui passe en poussant mes pensées dans l'avenir
Aller consulter
Prendre RV avec une voyante

Maintenant que j'ai déposé mon manuscrit. Plus "vivante" que jamais.
Finalement, mon envie incessante de faire couler les mots et de défier mes nouveaux personnages dans un rôle qu'ils ne peuvent, eux, attendre de vivre, j'ai repris tout de suite le cour de mon existence.
Mon prochain manuscrit est en route, après de longues semaines de réflexion, à remuer les péripéties comme dans une boule à neige.
Les voici toutes et tous réunis sur des pages de notes. Reste plus qu'à laisser faire la magie de l'écrivain qui n'est jamais très loin. J'ai bien trop d'idées pour les laisser stocker dans ma mémoire ou dans mon bloc note.
Je change pas d'espace (le blog de Vivante fera l'affaire largement). Mais je repars dans une autre direction.
RV il y a un an.


Monday, September 19, 2011

la course aux sentiments

C'est drôle comme parfois les humeurs vacillent. Au gré d'un film par exemple ou de quelques lignes d'un roman. Les sentiments chavirent, débarquent en puissance sous la houle des expériences qu'on assimile aux siennes.
Deux heures plus tard, après une séance de ciné, aujourd'hui, mon humeur a flanché. Non pas qu'elle ait terni, au contraire, elle a juste changé. On se projette dans des situations romancées, on se plonge dans un personnage, une histoire. Je vis cela très souvent, cela m'aide beaucoup dans l'écriture. Même si cet état ne dure jamais, mes personnages se construisent au gré de mes propres histoires. Comme s'il y avait toujours un peu de moi qui s'immisçait dans les recoins de mon décor, que j'ai posé sciemment, et qui, après ça, prends naturellement une autre direction. Tout chavire.
Les sentiments sont là.

Mes derniers renversements de sentiment :
* lorsque j'ai dévoré "L'homme qui ne voulait pas fêter son anniversaire"
* quand je suis sortie de "La Piel que habito" d'Almodovar
* à la page 6 de mon nouveau roman, après une soirée improvisée avec mon ami David
* après avoir lu un email d'un lecteur, très touchant
* en sortant la tête de mon café crème au troquet du coin ce matin

Demain je continuerai à laisser aller mes sentiments, dans une course folle, qui je l'espère prendra l'allure d'une escapade de villégiature.
Tout ce qu'il me faut pour faire voyager mon personnage, Viviane.

Friday, September 9, 2011

sans répit

Il n'y pas de moment de répit dans la vie.
Ca pourrait être le début d'un de mes futurs romans.
Les idées s'emmêlent, les sentiments s'entrechoquent sans blanc. Je n'ai même jamais eu un "black out".
Quand je suis née la machine s'est mise en marche et depuis elle s'emballe. Je tente de recharger les batteries, sans mode d'emploi.
La mort vous rattrape, le ding dong de la fin. Un proche est parti sans dire aurevoir.
Lors d'une de mes sorties nocturnes, je me suis noyée dans l'oubli. Quelques fois, ça fonctionne.
Aujourd'hui une fatigue indescriptible me gagne.
Je tente de reposer mon esprit, j'ai décidé de reprendre le yoga.
Agir sur mon corps pour laisser un peu de répit à l'esprit.

Thursday, September 1, 2011

rentrée poil au nez

Tandis que tout le monde autour de moi boude la rentrée je me gargarise telle une vraie délurée. Pour preuve, j'ai dépoussiéré mon bureau après un aménagement musclé, j'ai trié sur le volet mes bouquins et manuels de référence et j'ai fait de la place pour toutes les nouvelles choses à venir.
Je rafistole mes pensées autour de mes nouveaux projets d'écriture... un blog pour une nouvelle société qui souhaite parler de notre ville et ses petits trésors, un rédactionnel que je compte envoyer à tous les rédacs en chef dignes de ce nom, mes petits freelance que j'affectionne toujours autant car ils me permettent de faire tout le reste, et bien sûr un nouveau roman.
Pour moi la rentrée rime et s'installe sans l'once d'un froissement. Elle file vers l'avenir.


Monday, August 8, 2011

je glisse dans des souvenirs proches

et pour pallier le manque de bleu au pantone-vacances, je plonge dans mes plus proches souvenirs, le temps de déclarer ma déprime non existante et mon envie de vivre carrément au top de sa carrière.




je me suis fait kidnapper mes pensées

Figées dans un coin de ma tête, à l'abri des rafales et de la morbidité du moment, mes pensées se préparaient pour la rentrée. Comme si rien n'était plus normal que de les mettre au repos, en vacances, comme tous les voisins terriens.
J'ai bien cru devenir sotte jusqu'au point de non retour : pensées sans y penser se sont pansées seules jusqu'à ne plus vouloir penser pour moi. Juste à temps, je reprends du poil de la bête, je réagis, et je remets le tout en marche. Au pire elles ont pris un peu la poussière et se sont détendues juste ce qu'il faut pour dynamiter mon esprit à un moment où je pourrais sombrer dans la dépression.
Je dois surmonter une épreuve difficile, ne pas partir du tout en vacances, alors que rien rien ne m'y empêche. Aucune raison, si ce n'est subir la décision de quelqu'un.
Mes ami(e)s proches roucoulent dans leur coin, loin de mon envie de déprime.
Il était temps que je rassemble mes esprits, que je rattrape mes pensées, qui ont bien failli se faire kidnapper par l'ennui.

Monday, August 1, 2011

je...

... lis un bouquin qui t'enquiquine l'esprit dès que tu le prends et ne le lâche plus tant que tu ne l'as pas fini. Un bon roman de plage, même depuis le talus du parc de mon quartier, un thriller digne d'un long métrage tellement les images sont faciles à imaginer, les odeurs à sentir, l'ambiance à installer.
Dennis Lehane, Moonligt Mile.

... picore des bouts de fraîcheur dans des salades estivales, parce que l'été semble être revenu pour un temps  incertain, mais carrément appréciable après un automne trop tôt annoncé.

... lèche les glacons de mon perrier rondelle pour buller de plaisir, et de mon champagne avec les potes qui sont aussi désespérés que moi de rester à Paris, pour s'enivrer un peu d'un remède salvateur.

... dévore à pleines dents des sorbets coco, comme si rien que l'allusion de la noix allait me transporter sous les tropiques.

... plisse les yeux derrière mes lunettes pour éviter les plis des touristes qui jacassent devant la moindre facétie à la française.

... roucoule de plaisir en élevant un à un les mots qui façonnent ma prochaine missive, celle qui saura m'élancer dans mon nouveau manuscrit.

... je m'élève au rang d'une déesse quand je passe enfin au premier rôle de ma vie.



Wednesday, June 29, 2011

la fin est-elle toujours triste?

celle qui prend le plus aux tripes, qui accroche les molécules de sentiment disséminées, puis emportées par une histoire, vraie ou pas - on s'en fout, ça produit le même effet. On se demande s'il y a une mécanique qui fonctionne sur l'être humain mieux que l'autre?
Moi, perso, faut pas essayer de m'endormir avec une happy end, ça me démange le corps. Pas dans le bon sens. J'aime quand on me surprend, alors quand il s'agit de la fin d'un film ou d'un bouquin, surtout de ceux qui ont su me tenir en haleine pendant plus d'une heure, ou plus d'un jour, y'a rien de mieux que de finir en noeud de boudin. Un peu comme dans la vraie vie quoi.
Fin suspendue (on laisse nos esprits se faire la suite, miam miam pour l'imagination). Fin pas gaie. Fin divine.

Les fins qui se mangent sans faim qui me viennent en mémoire :
- la fin de mon déjeuner (pas de café, juste le chocolat qui va avec)
- la fin de Eleven de Mark Watson
- la fin de La délicatesse de Foenkinos
- la fin de Beginners de Mike Mills
- la fin de ma séance de yoga, à l'envers
- la fin de ma journée d'hier (trois fins possibles, finalement endormie sur le canapé)

C'est pas triste!

Monday, June 27, 2011

A l'abri de l'attente

Si y'a bien un truc que j'ai appris ces deux dernières années - entre autres grands fondamentaux qui me font avancer à grands pas dans la vie avec la semelle légère - c'est qu'il ne faut jamais rien attendre. Car on est forcément déçu. Ben oui, vous vous fixez un truc qui sort de votre tête, forcément y'en a aucun ou aucune autre qui puisse penser exactement pareil. Résultat : déception, forcément.
Alors je pousse la porte, chaque jour, avec envie et fougue, en me disant que si les choses arrivent, c'est tant mieux. Pour le reste, j'agis.

En attendant les choses que je n'attends pas, voici une liste non exhaustive que je me suis constituée pour que l'attente qui n'est pas une attente soit moins longue tout de même :
* romans à lire : la réédition de Paris est une fête du grand Ernest H., Solaire de Ian Mc Ewan, Eleven de Mark Watson, Vengeances de Philippe Djian
* à relire : Susan Sontag, tous en diagonal, à l'endroit et à l'envers
* films à revoir : Les vacances de Monsieur Hulot, un poisson nommé Wanda
* à cuisiner : tatin tomates ricotta, parmentier de poisson, compotée de pêches au romarin



Monday, May 16, 2011

Faire et défaire

Je corrige. Mes idées s'entortillent dans mes pensées et finalement glissent. La clarté du ciel me donne le ton, le soleil d'or caresse mes pensées.
Une amie correctrice m'a prêté son instinct, son talent pour s'engouffrer dans mon roman et me confier ses corrections. Y'à plus qu'à.