derrière les remparts de Dubro

A la rencontre d'un homme qui marche.

Des allures de vaillant, un sourire étalé sur des joues creusées par l'allégresse, il nous attendait à l'aéroport de Dubrovnik. Impatient, c'est peu dire. Deux mois et demi se sont écoulés depuis son départ. On n'a pas mis deux heures pour le rejoindre!
Un ami, ce cher compagnon qui marche depuis Saint Remy et parcourt les routes, les chemins de traverse, les vallées et les montagnes.

Il a atteint la Croatie avec une mine éblouie, un visage émacié, une peau halée à souhait, des mollets galbés. Il a gagné dix ans. Un corps saint et l'âme rafraîchie.

On l'a bien suivi sur quelques kilomètres... de l'hôtel à la vieille ville, jusqu'à l'expo de Giacometti et un tout petit peu, mais alors seulement un tout petit peu sur les sillons valonnés. Aïe les fessiers, aïe la chaleur tonitruante, aïe les ampoules au pieds!

On a ressenti les prémices d'un plaisir d'évasion et de découverte. Sans les 15kg dans le sac à dos et le retour sur soi qui le suit depuis son départ.

Prochaine étape : traversée périlleuse de l'Albanie, du Monténégro, la Macédoine, la Bulgarie... wouf!

A l'arvoyure Jack.

J'écoute Don Giovanni pour me rémémorer nos plus doux souvenirs en commun et l'imaginer dévalant gracieusement les routes de l'Albanie. 

la vie est belle

la route est là devant soi
elle accueille les sentiments
alors que tout en avançant
le flou se tranforme menaçant rassurant
et mets notre conscience en émoi

le chemin se ressert
quand s'exaucent nos voeux les plus chers
joie volupté allégresse
se dessinent sur la pierre
et laisse de côté la petitesse
les défauts la paresse

chacun trace sa route
se la fait belle
n'est-ce pas le but ultime
que de rechercher coute que coute
la vie qu'on veut sienne, sublime
ah qu'elle est belle!

allons enfants...

Pour une fois, j'ai dormi. J'ai réussi à dormir alors que j'avais un petit déjeuner chez quelqu'un. Mais bon Dieu j'ai réussi à dormir! Une providence!
Néanmoins j'ai eu un réveil tellement dégueulasse, reproches et mauvais esprit, que je crois que je préfère quand je dors pas. Dingue que je dise ça, mais c'est vrai.

Les avions ont frôlé nos têtes, maintenant place aux chars, aux pétards et aux connards qui en profitent pour en faire un bordel sans nom.

Enfin, j'ai dormi ce matin et rien ne viendra ternir cette belle victoire. Qui plus est, de retour chez moi, une bonne nouvelle m'attendait.
Allons enfants....

notes en musique

je me nourris tous les jours d'images, d'épisodes que je capte tout au long de mes journées pour enrichir mon histoire, mes personnages.
il y a des coincidences, des hasards, des péripéties, des détails qui s'ajoutent à ces curiosités. Par exemple, un harmonica qui désormais ne me quitte plus et sort des sons majestueux dans mon roman, un superbe stylo qui me rappelle l'écriture de mon père étant petite, alors que j'admirais la vivacité avec laquelle il noircissait des pages blanches à la plume, des crayons de papier et des bloc notes qu'une amie fidèle a particulièrement sélectionnés pour moi, une plume et un encrier...
j'écris, je griffonne, je dessine, j'esquisse
je virevolte dans un décor d'écrivain enivrant
plume d'oie, page de cahier, partition impeccable

les mots coulent à flot

je suis enfermée chez moi, chaleur tonitruante, mon corps nu colle au cuir de mon siège, état euphorisant qui me noit dans des pensées spongieuses et répand des mots dans mon roman. Le deuxième, sans doute le premier après réflexion.
UN vrai roman cette fois, une intrigue, des personnages qui me suivent partout où je vais et construisent leur personnalité au fil du temps et des expériences.
Hier un vilain garçon a tenté de détruire mon laptop, qui rassemble ma vie en mots, en phrases, en lignes d'écriture. J'ai beaucoup pleuré mais je me réjouis que ce dernier n'aie pas réussi.
Je "sauvegarde" aujourd'hui ces pensées et ces idées qui m'appartiennent et que je partagerai un jour je l'espère avec des gens bienveillants.
En attendant, je retourne près d'un lac, un endroit merveilleux où mes personnages viennent de se poser pour un petit moment encore...

the lil lamb full of hope

dans une vie antérieure, j'ai fait la rencontre d'un doux agneau. Plein de chocolat, d'amour.
cette petite créature m'a fait un coucou depuis une vitrine d'objets anciens qui m'ont doucement bercée dans des souvenirs délicats...
le coin coin qui le cotoie est lui aussi un signe d'un nouvel épisode de ma vie d'écriture, un projet que je souhaite voir aboutir à la sueur de mon front, aux tapotements des touches de mon clavier, aux courbes de volutes et de dessins finement réalisés... pleins d'idée et de curiosité.

monkey bottom at her birthday

The monkey bottom in paradise. 

Pendant un weekend... 

Evasion des sens, intemporelle, indescriptible. 

Frisson papillon, 

Bim bam boum dans le coeur, 

Rimouli-bigoudi dans le ventre.

Rien n'aurait pu venir perturber cette plénitude, cette vacuité hypnotique du paysage, de la lavande envoûtante, des oliviers protecteurs (1000 ans c'est peu dire), des vallées infinies... cette nage tranquille dans une eau caressante, ce réveil au son des cigales qui me faisait valser dans une écriture euphorisante...

Eveil du palais

Respect des sens

Un moment sans commune mesure.

La description elliptique suffit, les images parlent d'elles-mêmes. Mon coeur et mon sourire figé font le reste.

J'ai totalement succombé à une ivresse de l'écrivain encore jamais abordée... 

que fais tu de tes 31 ans?

ma vieille! Trente et une pige! et voilà ce que je me dégote pour le jour de mon anniversaire!
Le Monde célèbre quelque part mes années de jeunesse avant que je ternisse....
Merci à tous pour toutes ces attentions... je ne me sens même pas vieille, juste heureuse!
La bague rentre pas!
Allez à demain...

happy day on y est

les rêves en cascade m'ont doucement bercée dans une vallée verdoyante, parsemée de vignes qui composent un raisin de table doux et juteux, d'oliviers plus âgés que mon arbre généalogique entier, de pans de lavande qui caressent les serviettes moelleuses d'une piscine à débordement.
Débordement des sentiments, aux mille teintes, aux saveurs épicées de la provence de mon enfance.
Cette vallée est gorgée de souvenirs, parsemés entre les pierres qui travaillent au gré des saisons comme autant de traces laissées, indélibiles.
Aujourd'hui, le soleil m'a caressée la joue droite alors que je sortais d'une nuit courte et que je m'installais pour un réveil en douceur sur un transat, à observer ce petit lézard qui tapissait le sol doré avec ardeur et vivacité.
Petit déjeuner complet... maintenant c'est l'heure du grand plongeon. Avant une promenade sur les chemins escarpés du Luberon. Lourmarin, Cucuron, Bonnieux... à moi la tranquillité.

Oh happy day!

La journée commence avec des news Europe 1 assez déroutantes. Une chaleur assomante envahira la ville au petit matin pour installer ces lourds noyaux sur la capitale jusqu'à devenir la journée la plus chaude de l'année. Bon en même temps, c'est pas très difficile vu la calamité jusque là niveau température et ciel.
Mais tout de même on souffle et on respire avant qu'il ne soit trop tard!

Jour 1 du mois de juillet.
Qui en annonce des très bons à venir... Vacances programmées, bateau réservé, gym effectuée, reposée, et petites courses effectuées pour mon weekend d'anniversaire à venir.
Samedi le grand Jour. Je passe au chiffre supplémentaire qui me bouscule tout doucement vers une trentaine bien trempée. 31. Et dire que je n'aime pas les chiffres impairs!
Et dire que mes rides sont déjà installées!

Toujours est il que j'ai eu droit à un cadeau déjà, que je n'aurais pas pris au nom de mon anniversaire, non, non, mais là l'attention était bienveillante, et le coffret tellement délicat.
Je tournille depuis pour me glisser lentement jusqu'à la date fatidique et plonger dans des eaux limpides et fraîches.
J'ai presque hâte!

en image...